Zoom sur le titre « Le ménestrel (Live) » featuring David Perraudin et Thomas Guéi

décembre 15, 2015 admin14 0 Comments

Sur la scène du Petit Faucheux en France, Christina Goh a invité deux musiciens aux antipodes sur un même titre. Le rock et l’électrique de David Perraudin en fusion avec les sonorités de musique traditionnelle ouest-africaine du djembé de Thomas Guéi.  Avant la diffusion du court-métrage du même nom, zoom sur les musiciens invités du titre « Le ménestrel (Live) » .

 

Pourquoi avoir réuni ces musiciens aux univers si éloignés ? Christina se confie :
« Je les ai connus séparément mais David et Thomas ont bien des choses en commun : c’est la même expressivité musicale intense. Tous deux ont connu le meilleur et le pire de la musique, mais ils sont restés constants. Ils ont choisi de servir l’Art avec puissance et réalisme. Entre leurs mains, le bois est respecté… pleure, crie, vibre… David et Thomas transpirent, le laissent parler. Pour moi, ce titre avec eux était une évidence. »

Et au vu de leurs parcours, se dessine effectivement un profil commun entre ces artistes aux antipodes au premier abord.

L’équilibre entre la formation académique et la virtuosité de l’improvisation

Autodidactes très jeunes, David et Thomas ont tous deux reçu une formation académique musicale poussée où ils ont gravi tous les échelons jusqu’à des postes de leaders : Thomas à l’EDEC de Marie-Rose Guiraud à Abidjan où il termine directeur artistique de la compagnie Guirivoires sur plusieurs tournées aux Etats-Unis et au Japon; David, formé à l’Ars Nova Musicollège puis au C.I.M. de Pierre Cullaz, qui finira enseignant à l’école « Tous en Scène » bien connue à Tours, France et artiste référencé à la Boite Noire du Musicien.

Hors confort, les deux artistes ont pourtant eu le courage de risquer la voie de l’indépendance et des collaborations éclectiques avec la création de leurs projets respectifs (The Elder Scream de Perraudin, Guelassemou de Guéi).

Un même appétit de l’expérience musicale : en parallèle à leur formation, ils ont écumé les studios d’enregistrement auprès de grands noms (Marcellin Yacé, Meiway, Tiken Jah Fakoly pour Thomas en Côte d’Ivoire ; Steve Prestage, Reptile, EXXOS, Damien Sculler pour David en France) sans compter les scènes de toute sorte, les clubs, festivals, jusqu’aux démonstrations et grands shows commerciaux internationaux.

Une humble discrétion et l’importance de la transmission

Aucune arrogance pourtant, il faudrait les cuisiner longtemps pour en savoir plus sur leurs multiples vies musicales. Mais pour la transmission de l’art reçu des anciens, David et Thomas sont impliqués : les studios Concept Prod (plus de 400 membres) avec l’organisation de bœufs mensuels qui réunissent régulièrement professionnels, amateurs et apprenants en témoignent pour David.
Pour Thomas, ce sont de multiples classes de maîtres en collaboration avec les associations et conservatoires français et internationaux et l’organisation du festival « 100 Tambours d’Abidjan » en février 2016.

Devant la simplicité de ces deux ménestrels, une seule expression adéquate : « Ne jamais se fier aux apparences »…