Gros plan sur le tambour bèlè, un instrument rare et précieux joué par Boris Reine-Adélaide
janvier 16, 2015 admin14 0 Comments
Boris Reine-Adélaide, initié par les anciens, jeune virtuose du tambour bèlè anime avec coeur sa percussion dans les soirées « bèlè » comme sur les grandes scènes référentes. Il est l’un des invités phares du show du 16 mai. Découvrez sa biographie ici.
Connaissez-vous l’instrument de prédilection de Boris, le tambour bèlè ?
Gros plan sur une percussion pas comme les autres, partie intégrante du show du 16 mai 2015.
Le tambour bèlè, par le symbolisme de sa conception, appartient au patrimoine de la Martinique, île française des Caraïbes.
C’est une pratique et une technique ancestrale issue de la culture des mornes martiniquais dès 1860 par les « Nouveaux Libres » de l’esclavage. Ces derniers développèrent en effet un nouveau moyen de communication transculturel musical : « le Bèlè » concomitamment au « Blues » des Amériques.
Une percussion bien singulière…
Utilisé pour le rituel « bèlè » (soirée de musique, de danse et de conte), le tambour est devenu le symbole des genres musico-chorégraphiques particuliers à l’île de Martinique, utilisé aussi pour rythmer le « danmyé », un mélange de danse et de lutte.
Depuis plusieurs années années, sa pratique s’est ouverte aux femmes et une nouvelle génération de musiciens Martiniquais ont intégré l’instrument à d’autres styles contemporains.
La technique de jeu du tambour bèlè est complexe et unique au monde.
La percussion est posée à l’horizontale entre les pieds du « tambouyé ».
Elle nécessite de la part du joueur de tambour la synchronisation et l’indépendance de trois de ses membres : les deux mains et le pied droit dont on utilise exclusivement le talon. Ce dernier permet de réguler la peau pour varier le son dans les aigus, une palette impressionnante.
La pratique du tambour bèlè est transmise par l’initiation d’un « maître tambouyé » détenteur des codes multiples relatifs au jeu et à l’histoire de l’instrument. Il existe aujourd’hui des stages d’initiation et de perfectionnement de cette percussion atypique dans un milieu plus urbain.
Rendez-vous au Petit Faucheux pour découvrir la fusion de l’univers de Boris Reine-Adelaide avec celui du concept de Christina Goh !